Depuis le départ pour notre tour du monde début août avec ma compagne Lisa, je réalise peu à peu les incroyables effets bénéfiques de ce fantastique voyage, qui, en plus d’être un périple physique, se révèle peu à peu être aussi une exploration mentale.
En effet, voyager a boosté drastiquement mon développement personnel. Dans les faits, il m’a aidé à m’améliorer de deux façons.
Voyager nous pousse à nous dépasser
La première manière peut sembler couler de source. En effet, pour voyager, il faut sortir de chez soi. Or sortir de chez soi, c’est également s’éloigner de ses repères les plus familiers et donc sortir de sa zone de confort. Et sortir de sa zone confort renvoie directement au dépassement mental de notre côté douillet et peureux par notre côté plus preneur de risques et désireux de nouveautés.
Sortir de chez soi, certes, mais pas pour aller chez le voisin ou même à l’autre bout de la ville. Non, cela implique de s’éloigner bien davantage de notre chez nous. Car en se cantonnant à une zone connue dans laquelle nous sommes à l’aise, rien ne nous oblige à nous dépasser pour faire face à cet inconnu, nous gardons nos bonnes habitudes qui nous facilitent la vie. Cela ne nous pousse aucunement à nous dépasser que d’aller acheter une baguette de pain au coin de la rue. Or, en voyageant, nombre de choses sont différentes de chez soi, rien n’est connu à l’avance ou si peu. Fini la routine et la facilité (enfin relativement) ! Le voyage nous met ainsi dans les conditions idéales pour sortir de notre zone de confort.

VOYAGER, L’OUTIL PARFAIT POUR MOI !
Dans mon cas particulier, il s’est avéré être la cure parfaite. En effet le voyage force à être plus à l’aise avec des inconnus. Il force à être pro-actif pour obtenir ce dont on a besoin, faute de quoi on profite moins du voyage voire on se gâche un peu la vie. Actes pour lesquels je n’excellais pas vraiment par manque d’assurance. J’avais deux problèmes. Soit j’étais de façon régulière mal à l’aise lorsqu’il fallait aller demander quelque chose à des inconnus à l’autre bout de la planète. Soit j’étais pris de flemmardise aigüe quand il fallait agir pour résoudre un problème (souvent en devant demander un service à un inconnu). Cela peut paraître stupide ou simple du moins aux yeux de certains. Mais je suis sûr que certains d’entre vous se reconnaîtront ou reconnaîtront un de leurs proches dans cette description.
VOYAGER NOUS PERMET DE MIEUX NOUS COMPRENDRE
En fait, la première chose que le voyage m’a vite appris, c’est que mes deux problèmes sont en fait souvent le même ! Ce que j’avais coutume de cacher sous la phrase « j’ai la flemme », voulait régulièrement dire « j’ai peur ». Mais je suppose que c’était bien plus acceptable pour ma matière grise de le formuler ainsi. Évidemment, personne ne souhaite admettre qu’il a peur de choses par ailleurs considérées comme « normales ». Par contre, dans notre société contemporaine, avouer qu’on a la flemme de faire quelque chose passe mieux.
Ceci-dit, une petite partie des actions dont j’avais la “flemme”, étaient effectivement de la flemmardise. Souvent parce que je sur-estimais l’effort nécessaire (peut-être aussi par peur encore une fois) et aussi parce que je sous-estimais le résultat possible et son effet positif sur ma vie.
C’est fou tout ce que le voyage m’a permis de réaliser et comprendre sur moi-même. Mais comment voyager a-t-il permis cela ?
Voyager permet de prendre du recul sur soi (vraiment)
Voilà où intervient la deuxième manière dont voyager a boosté drastiquement mon développement personnel. C’est là où voyager est magique ! Si je puis dire… Car ça demande bien sûr de la volonté personnelle. Il n’y a pas de miracle juste parce qu’on part en voyage, je tiens à le souligner. Il n’en reste pas moins que le voyage, à défaut d’être magique, est un outil formidable pour prendre du recul sur soi !
FINI LA ROUTINE ET L’ACTION PERMANENTE
Et ce tout simplement car on n’est plus chez soi ! On n’est enfin plus englués dans cette routine où on oublie (enfin pour ma part en tout cas) bien trop souvent de penser réellement à soi. Car même si la routine quotidienne est en réalité bien plus compliquée et développée que métro boulot dodo, elle reste une routine. Chez soi, on est constamment dans l’action, dans ces mêmes actions répétées tous les jours. Difficile de prendre du recul dans ces conditions.
AVOIR DU TEMPS POUR PENSER
Tandis qu’en voyage, le quotidien est toujours différent. Et quoique parfois mouvementé (en terme de déplacements, sports extrêmes, mésaventures ou que sais-je), le voyage est globalement bien plus posé que la routine. A condition de prendre un minimum son temps et ne pas courir à droite à gauche à toute vitesse pour tout voir (on ne peut jamais tout voir… mais c’est là un autre sujet) il s’entend. Notamment car on a énormément de temps pour penser. Vraiment énormément. En randonnée, à la plage, dans le hamac d’un bungalow… et bien sûr dans les transports ! Les multiples bus (ou trains/avions) nous laissent amplement le temps de réfléchir à soi en profondeur et de s’observer.

L’IMPORTANCE DE S’OBSERVER
C’est d’ailleurs au cours du voyage que j’ai appris l’importance de s’observer soi. Grâce à des cours de méditation et à l’écoute de podcats, j’ai appris que s’observer soi comme une personne extérieure était la condition sinequanone à toute amélioration. S’observer au moment d’agir en situation hors de notre zone de confort et ne pas faire taire la petite voix qui nous dit d’y aller. Tout en étant conscient des excuses bidons formulées par notre cerveau pour ne pas agir et ne pas sortir de sa zone de confort. Mais c’est ainsi qu’on peut prendre du recul, s’analyser et changer.
“Un voyage de 1000 lieues commence par un pas”
Ce que le voyage m’a ensuite appris, c’est que j’étais en réalité capable de bien plus que ce que je pensais auparavant. On fait ce que l’on est. Ainsi, un premier pas et un peu de volonté suffisent pour nous mener sur la bonne route d’une nouvelle personne. Comme dit le proverbe de Lao Tseu “un voyage de 1000 lieues commence toujours par un pas”.

PREMIER PAS AU KIRGHIZISTAN
Tout a débuté au Kirghizistan, notre premier pays de tour du monde. A ce moment là, j’étais assez réticent à l’idée d’aller demander à moitié en russe à moitié en anglais (ah oui et aussi en langage des signes inventé) de faire laver le linge à la dame de l’accueil. J’avais l’impression que j’allais me ridiculiser, qu’elle ne comprendrait pas ce que je voulais. Lisa m’a poussé (oui le problème du voyage à deux dans mon cas, c’est que j’avais tendance à me reposer sur elle quand ça m’arrangeait). J’y suis allé. J’ai fait le premier pas, me prouvant ainsi que j’en étais capable. C’était libérateur, qu’est-ce que je me sentais bien de l’avoir fait ! Ce qui ne veut pas dire que je n’aurai plus peur la prochaine fois.
DEUXIÈME PAS EN MONGOLIE
Ainsi, une fois en Mongolie, je reste pas mal empoté, mais mon aisance s’est légèrement accrue. Je vais négocier le tarif de la nuit avec notre hôte à Oulan-Bator en me motivant et avec une certaine assurance ! En revanche on dirait que j’ai bloqué quand il s’agissait d’aller demander à notre hôte à Olgii dans l’ouest si elle a une douche chez elle. De même avec ce cher couple canado-écossais qu’on a rencontré, j’étais un peu timide au début. Mais après plus d’une semaine ensemble, j’étais déjà bien plus à l’aise. Une habitude prend du temps à s’installer jusqu’à devenir un comportement naturel.

TROISIÈME PAS AU NEPAL ET EN INDE
Plus tard au Népal puis en Inde, je n’ai plus à affronter de peur forte lorsqu’il s’agit d’aller parler à des inconnus. Je ne suis pas 100% à l’aise, je dois toujours penser un peu avant d’y aller, mais la plupart du temps j’y vais en tout cas. A une gare routière de parfaits inconnus me demandent d’où je viens et je tente alors de discuter un peu avec eux malgré leur anglais limité, presque comme si c’était normal, ça commence à faire partie de moi.

QUATRIÈME PAS EN THAILANDE
En Thaïlande enfin, peut-être parce que j’ai passé 2 semaines seul à Chiang Mai, je pense et me bloque quasiment plus avant d’agir. Je vais faire des photos d’identités dans un magasin où ils parlent littéralement 2 mots d’anglais sans avoir à me convaincre moi-même ou à avoir peur d’être comme un con. Je sais que je l’ai déjà fait plusieurs fois maintenant, ça me paraît beaucoup plus facile.
CINQUIÈME PAS AU LAOS
Plus récemment au Laos, un gamin est venu vers moi. J’ai rien pigé de ce qu’il voulait et je suis habituellement assez mal à l’aise avec les bébés ou enfants en bas âge quoique je les trouve hyper mignons ! Mais là j’ai juste agit. J’ai essayé de baragouiner les 2 mots de laotien que je connais, j’ai fait des gestes. Bref, ça m’est venu comme ça.

ET LA ROUTE CONTINUE
Au fur et à mesure cela devient plus facile et naturel de sortir de ma zone de confort et aller demander un service à un inconnu. Car je me suis déjà un peu amélioré en cours de route. Et une habitude se crée peu à peu, réduisant à chaque fois un peu plus l’impact de ma peur et me rendant plus fort et libre. Car sous la contrainte de la peur, quel choix nous reste-t-il ?
Je suis désormais bien plus pro-actif. J’arrête de me réfugier derrière des excuses que je sais pertinemment être bidons. Vous savez, les excuses du genre “je pourrai faire ça plus tard” (en général, jamais), ou « oh c’est pas si grave si je le fais pas » (ah oui ? Faut savoir…) ou encore « mais non, je veux pas la déranger ».
Au final après bientôt 8 mois de voyage, je réalise que je ne dérange personne. D’une, un voyageur aguerri aurait fait la même chose. De deux, peut-être que je ne dérange pas cette personne finalement. Et de trois, et c’est là la raison la plus importante de mon désir d’action qui me sort désormais de mon espèce de torpeur d’avant : c’est agir ou ne rien obtenir (et se plaindre de ne rien avoir a posteriori).

Les moments où je fais mon timide ou je me réfugie dans mes excuses se raréfient, bien qu’ils existent encore un peu, par-ici, par-là. Je ne suis pas encore entièrement celui que j’aimerais être grâce au voyage, mais je m’en approche continuellement.
C’est pourquoi, même si je sais que la route est encore assez longue, je l’appréhende aujourd’hui avec confiance et désir.
Voyager a boosté mon développement personnel au-delà de mes espérances
Voilà comment voyager a boosté drastiquement mon développement personnel. En me confrontant continuellement à des situations qui me sortent de ma zone de confort et me donnant beaucoup du temps pour prendre du recul sur moi-même.
C’est curieux car avant de partir j’avais bien une petite idée de ce qui clochait chez moi. Mais pas tant que ça non plus et je m’avérais incapable de trouver comment changer. Or maintenant ça paraît si facile (par rapport à avant) ! Ce qui ne veut pas dire que ça s’est fait ou se fera tout seul, bien entendu. Voir une chose comme facile, c’est juste une façon de la voir, un état d’esprit. Ca ne veut pas dire que ça ne demande pas de travail.
En tout cas j’ai beaucoup avancé grâce à ce tour du monde, je me sens tellement mieux qu’avant de partir ! Je suis plus à l’aise, plus libre, plus confiant à un niveau inespéré avant de partir. En un mot, je suis bien plus heureux qu’avant notre départ. Et cadeau de l’expérience de développement personnel que le voyage m’a apporté : les prochaines étapes à entreprendre pour me développer davantage paraissent désormais limpides.

Voyage + volonté = miracle
Voyager est donc bel et bien un outil formidable pour booster votre développement personnel. Il ne faut pas tout en attendre, mais si intérieurement vous êtes prêts à opérer des changements en vous, à vous sonder intérieurement, à vous ouvrir aux “épreuves” du voyage, il fera effectivement des miracles pour vous !

Alors, ça vous donne envie de voyager plus ? Avez-vous eu des expériences de voyage qui vous ont fait grandir comme ça ?
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